D’où viennent les collections ?
Si dès le XVIème des érudits se passionnent pour les Antiquités de Vaison-la-Romaine et collectent, classent, inventorient, objets et monuments anciens, il faut attendre les fouilles du chanoine Joseph Sautel pour qu’une réelle politique de conservation in situ soit mise en place.
-
L’intérêt des érudits
A partir du XVIe siècle, les éléments antiques ne sont plus uniquement considérés en tant que simples matériaux de construction décoratifs ou fonctionnels ; des érudits s’y intéressent pour leur signification. Tandis que Jacques de Savigny dresse un inventaire des "Antiquités de Rasteau", Jean-Marie de Suarez, durant les 30 années de son épiscopat (1663-1665), élabore un inventaire très détaillé des découvertes mises au jour fortuitement à Vaison-la-Romaine. C’est à lui que nous devons entre autres, la connaissance de nombreuses inscriptions latines de Vaison-la-Romaine, aujourd’hui disparues. Au XVIIIème siècle, savants, amateurs d’art ou simples érudits multiplient mémoires et ouvrages historiques : Esprit Calvet, médecin avignonnais, reprend l’étude des inscriptions puis engage celle des monnaies. Plus tard, l’abbé Joseph-Dominique Fabre de Saint-Véran rédige un "Mémoire historique sur Vaison-la-Romaine, avec des notes sur l’état de la ville et sur celui des Voconces, dont elle était la capitale sous la domination des Romains. On y a ajouté des inscriptions anciennes trouvées dans cette contrée" …